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Dimensionner votre flotte mutualisée : les bons repères

Le bon dimensionnement d’une flotte mutualisée ne relève pas d’un calcul théorique, mais d’une observation fine des usages.
Entre les contraintes opérationnelles, les coûts fixes et les impératifs de disponibilité, trouver le bon équilibre est devenu un véritable enjeu de gestion.

Dans de nombreuses organisations, le parc automobile a été construit par accumulation : un véhicule ajouté pour répondre à un besoin ponctuel, un autre conservé “au cas où”.
Résultat : des véhicules parfois peu utilisés, des budgets maintenance qui augmentent, et une empreinte environnementale difficile à justifier.

Face à cette réalité, la question n’est plus “combien de véhicules avons-nous ?” mais bien “combien en utilisons-nous réellement ?”.
L’enjeu : disposer d’une flotte à la fois performante, maîtrisée et alignée sur les besoins réels des équipes.

Pourquoi beaucoup de flottes sont sur-dimensionnées

Une flotte sur-dimensionnée, c’est une flotte coûteuse et sous-optimisée.
Les raisons sont bien connues :

  • Des véhicules attribués « par habitude » à certains services,
  • Des trajets ponctuels qui justifient un véhicule dédié,
  • Ou encore une absence de visibilité sur le taux réel d’utilisation.

Or, selon l’Observatoire Arval Mobility (2024), près de 30 % des véhicules de service roulent moins de 10 000 km par an, soit un usage bien inférieur à leur potentiel.
Ce constat est d’autant plus frappant dans les collectivités locales et les PME, où les véhicules sont parfois utilisés quelques heures par semaine seulement.

Résultat :

  • Et des véhicules immobilisés alors qu’ils pourraient être mutualisés.
  • Des coûts fixes élevés (assurance, entretien, fiscalité),
  • Une empreinte carbone inutilement importante,

Les données d’usage : premier levier pour dimensionner

Le dimensionnement optimal d’une flotte repose avant tout sur l’analyse des usages réels.
Les données les plus utiles sont souvent simples à collecter :

  • Kilométrage moyen par véhicule : un indicateur direct de la sollicitation.
  • Taux d’utilisation : proportion du temps où le véhicule est effectivement réservé ou en mission.
  • Idle time (temps d’inactivité) : nombre d’heures ou de jours où le véhicule reste stationné.

Ces informations permettent de distinguer les véhicules indispensables de ceux qui peuvent être partagés, voire supprimés.

Selon une étude du Cerema (2023) sur la mobilité interne des organisations, la mutualisation peut réduire de 15 % à 25 % la taille totale d’un parc, sans dégrader le service rendu — à condition d’avoir un suivi fiable de l’usage.

Méthodologie en 4 étapes pour adapter votre parc

1. Auditer l’usage et la disponibilité

Avant toute réduction ou réorganisation, il faut établir un état des lieux objectif.
Cela passe par la collecte de données : réservations, kilomètres parcourus, motifs de déplacement, taux de disponibilité.
Une période de suivi de quelques semaines suffit souvent à révéler les déséquilibres d’utilisation entre sites ou services.

2. Déterminer le nombre optimal de véhicules

L’objectif est de trouver le point d’équilibre entre disponibilité et taux d’usage.
Un véhicule mutualisé bien planifié peut remplacer deux à trois véhicules faiblement utilisés.
Des outils simples, comme une matrice de besoins ou un simulateur de disponibilité, permettent d’ajuster le parc sans perte de performance.

3. Mettre en place un outil de suivi (ex. Contact v10)

La clé du succès, c’est le pilotage.
Une plateforme comme Contact v10 permet de suivre les réservations, de mesurer le taux d’utilisation et d’automatiser les alertes (maintenance, disponibilités, seuils kilométriques).
Le gestionnaire dispose d’une vision en temps réel du parc et peut ajuster rapidement la planification.
Pour un responsable financier, c’est aussi un moyen concret de réduire les coûts de possession (TCO) sans compromettre la mobilité des équipes.

4. Piloter et ajuster en continu

Le dimensionnement d’une flotte n’est jamais figé.
Les besoins évoluent avec les saisons, les projets et les équipes.
Un suivi mensuel ou trimestriel des indicateurs clés (taux de rotation, nombre de trajets annulés, pics de réservation) permet d’adapter la capacité du pool en continu.

Cas théorique avec données de référence

Prenons l’exemple d’une collectivité de 120 véhicules gérés en interne :

  • Taux d’utilisation moyen mesuré : 41 %
  • 35 % des véhicules roulent moins de 8 000 km/an
  • 25 % des trajets sont réalisés par un seul conducteur sur la même plage horaire

Après six mois de mutualisation et de suivi via un outil connecté, la collectivité a pu :

  • réduire son parc à 95 véhicules sans perte de service,
  • économiser environ 60 000 € par an (entretien, assurance, fiscalité),
  • et diminuer de 18 % ses émissions liées aux déplacements internes.

Ces chiffres sont cohérents avec les estimations du Cerema (2023) et de l’Observatoire Arval (2024), qui confirment que la rationalisation du parc est l’un des leviers les plus efficaces pour réduire les coûts tout en améliorant la performance d’usage.

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